Miscellanées de cuisine
Beurre pommade
La spatule écrase la motte laissée à température ambiante, la malaxe, la dompte jusqu’à rendre le beurre souple comme une pommade, un véritable onguent de gourmandise.
Beurre clarifié
Le beurre peut être chauffé, fondu, légèrement torréfié mais ne doit pas être trop cuit. Au-delà de 120°, il noircit. Ce phénomène chimique est dû à la caramélisation des glucides et des protéines qu’il contient. Pour éviter cette altération, il suffit de le clarifier. Le beurre est fondu à feu très doux. Le petit-lait, mousseux, resté en surface, est écumé soigneusement. Le beurre ainsi clarifié supporte des températures bien supérieures et devient indispensable pour réaliser des sauces au beurre comme la sauce hollandaise. Il se conserve deux semaines au réfrigérateur.
Noisette de beurre et beurre noisette
Dans le premier cas, il s’agit d’une unité de mesure populaire, une façon d’exprimer la petite quantité de beurre – souvent proche des 5 g – nécessaire pour cuire ou pour colorer des aliments. Dans le second cas, l’expression désigne ce moment de grâce où le beurre chauffé à 165 °C libère ses effluves torréfiés.
Monter au beurre
Les petits dés de beurre très froids plongent dans le jus de viande. Le cuisinier attrape la poignée de la casserole et lance un mouvement de rotations serrées, rapides, avec un rythme régulier pour atteindre une osmose parfaite, une texture onctueuse, une ascension vers le nirvana culinaire.
Oignons tombés au beurre
Fringants et fermes, les oignons émincés se mêlent au beurre dans la cocotte. Ils deviennent peu à peu translucides puis succombent aux assauts de la caramélisation…