Il n’y a pas le Brie mais des Bries. De Meaux (qui peut être truffé) et de Melun, les plus connus et les seuls à bénéficier d’une AOP, mais aussi de Montereau, de Nangis ou de Provins, sans parler du Brie noir (affiné 6 à 12 mois). Les deux AOP à base de lait cru et entier de vache, proviennent d’une aire de production à l’est de Paris avec la Seine-et-Marne, une partie de l’Yonne et de l’Aube pour le Brie de Melun et une partie de la Marne, de la Meuse et de la Haute-Marne pour le Brie de Meaux. Le lait est ensemencé, caillé, tranché ou brassé pour faire remonter le petit lait, puis moulé et égoutté. Démoulées, les roues de 27 à 28 cm (Melun) ou de 36 à 37 cm (Meaux) sont salées au sel sec, vaporisées de penicillium, qui donne la croûte fleurie, et affinées 4 à 8 semaines (Meaux) ou 4 à 12 semaines (Melun).
© Nathalie Carnet
Faites du Brie !
recette du chef Beatriz Gonzalez- 4
- 1 h 30 min
- 45 min
Ingrédients
- Pour la tuile de pomme
- 1 pomme Granny Smith
- Pour la poudre de citron
- 1 citron vert
- Pour le riz au lait
- 1 l de lait
- 5 cuillères à soupe de sucre
- Le Brie de Meaux
- 100 g de riz Arborio
- Pour le glaçage à la pomme
- 40 feuilles de gélatine
- 0,5 l d’eau
- 0,5 l de jus de pomme
- Pour la pâte à cigarettes
- 2 blancs d’œufs
- 65 g de beurre
- 125 g de sucre glace
- 65 g de farine
- Pour le dressage (Quantités au choix)
- 1 pomme Granny Smith
- Huile d’olive
- 1 citron vert
- Sel, poivre
- 1 barquette de pousses de petits pois
- 1 fleur de tagète
Préparation
La veille, réaliser la tuile de pomme et la poudre de citron
- Couper à la mandoline de fines tranches de pomme, disposer sur une plaque allant au four et laisser sécher à 50°C toute la nuit.
- Zester un citron vert à l’aide d’un économe et les laisser sécher 50°C toute la nuit.
Cuire le riz
- Faire bouillir le lait avec le sucre et le Brie.
- Ajouter le riz en pluie et baisser le feu.
- Laisser cuire à feu doux jusqu’à ce que le riz soit fleur du lait.
- Laisser refroidir.
Glaçage à la pomme
- Réhydrater la gélatine : mettre les feuilles de gélatine à tremper dans l’eau froide et laisser gonfler pendant 5 minutes.
- Sortir les feuilles de gélatine ramollies et les essorer doucement.
- Les faire fondre à feu doux dans une casserole et laisser refroidir.
- Faire chauffer l’eau et le jus de pomme puis incorporer la gélatine fondue.
- Laisser refroidir.
Réaliser la pâte à cigarettes
- Mélanger tous les ingrédients dans un pacojet (turbine sorbetière émulsionneuse) ou dans un récipient avec un fond arrondi à l’aide d’un fouet, jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène.
- Étaler sur une toile de cuisson puis à l’aide d’un emporte-pièce, détailler des cercles de 4 centimètres de diamètre.
Nuage de lait au siphon
- Passer le riz cuit et refroidi (phase 2) au tamis, réserver le riz.
- Récupérer le lait de cuisson, le mettre dans un siphon et le gazer avec 1 cartouche pour faire des petits nuages de lait dans l’assiette.
- Réserver.
Faire les billes de riz au lait
- Utiliser un moule à inserts pour faire de belles billes de riz au lait.
- Les piquer avec des cure-dents et les mettre au congélateur.
- Une fois prises, les tremper individuellement dans le glaçage à 23°c.
Dressage
- Disposer 3 billes de riz au lait en arc de cercle dans une assiette.
- Disposer 2 cercles de pâte à cigarettes, un entre les billes et l’autre posé contre celle du milieu.
- Couper des lamelles de pomme à l’aide d’une mandoline. Les assaisonner d’huile d’olive et de quelques gouttes de citron vert puis ajouter une pincée de sel et de poivre.
- Disposer en hauteur les chips de pomme et les lamelles de pommes marinées.
- Ajouter les pousses de petits pois, la fleur de tagète pour finir.
Autoriser
Beatriz Gonzalez
Depuis l’âge de 7 ans, Beatriz Gonzalez vit dans une cuisine. Chez ses parents, d’abord, sur l’île paradisiaque de Cozumel, à l’est du Mexique. Ancien militaire, son père a tout lâché pour y ouvrir un grand restaurant. Elle se prend au jeu et sa vie bascule lorsque son père l’envoie en France à 17 ans, à l’Institut Paul Bocuse. Elle y tombe amoureuse de la cuisine française et de Matthieu Marcant, son mari et associé dans les deux restaurants qu’elle dirige à Paris, Neva Cuisine et Coretta. Formée chez Pierre Orsi, à Lyon, Alain Senderens, au Lucas Carton, et Frédéric Robert, à la Grande Cascade, elle revendique une cuisine bistronomique. Entre deux services, elle grignote un morceau de Salers ou de Comté, la plus française des Mexicaines.